“Les cons ça ose tout…”

Le premier commentaire que je lis suite à l’annonce de “La France en marche” d’Emmanuel Macron.

Et vous voulez quoi ? Vous offrez quoi ? Vous suggérez quoi ?

Des commentaires sur FB qui, on espère, attireront l’attention. Des retweets, les “one liners” qui seront repris. Des cinq minutes de gloire. Puis on retourne se coucher.

Je ne suis pas nécessairement un fan de Macron, bien que je lui reconnaisse une intelligence et un sens politique non négligeable. Mais bon, il a trente-huit ans. Ca change, non ? Même Marine est plus vieille.

On veut que ça change mais, que surtout, ça reste pareil. Pareil pour soi. Les autres on s’en branle. Tant que je garde mes acquis, les autres ils n’ont qu’à lâcher les leurs. Moi c’est pas mon problème, j’ai eu vingt-cinq commentaires sur FB (je sais je fais exprès d’écrire les nombres, ça vous complexifie la vie).

Oh, rassurez-vous, il y a pléthore de gens qui savent lire et qui écrivent des conneries. Qui veulent le partage des ressources et qui ne voudraient à aucun prix abandonner leur iPhone six. Il y a des tonnes de créateurs qui s’accrochent à leurs privilèges d’intermittents, de journalistes qui n’abandonneront jamais leur abattement fiscal.

Et il y a les autres (j’en reparlerai) qui s’opposent par formation professionnelle. Parce qu’il faut protéger les salariés. Les chômeurs on s’en fout tant qu’on peut former nos cotisants, nos membres. Et ne mentez pas, vous laisseriez souvent crever les membres de l’autre organisation plutôt que de coopérer à une solution mitoyenne et acceptable.

En attendant, y’en a qui crèvent. On parle de précarité et on oublie que cela ne concerne que les “chanceux” qui travaillent déjà. Ils galèrent eux aussi mais moins que celui ou celle qui n’a même plus de tissus social auquel s’accrocher.

Donc soit il y a un con de trente-huit ans qui pense que d’approcher le monde politique de façon différente ça peut faire bouger les lignes, soit il y a un con qui préfère que les choses restent les mêmes car, somme toute, y’en a des pires que moi.

Bien sur, y’en a des pires que moi, mais j’aimerais bien qu’il y en ait moins. Et pour le moment je ne voit pas grand monde pour faire en sorte que ça arrive. Peut-être que quelqu’un qui vient d’en dehors du système politique arrivera à faire bouger les lignes. Obliger la France à penser de façon différente.

De toute façon, cela ne se fera pas sans heurts et sans débats. Sinon ce ne serait pas la France.

Leave a Reply