Houston, we have a problem…
Apollo XIII ce soir.
J’explique à ma fille ce qui s’est passé. Tout en terminant la vaisselle. Ce qui me donne le temps de réfléchir un peu à cette époque, à ces histoires, à ces souvenirs de ma petite enfance.
Skylab, les dernières arrivées Apollo (pas certain de mes souvenirs), les dernières grandes années de la NASA. L’époque où j’ai commencé à rêver d’être un ingénieur, de jouer avec des “ordinateurs”. C’est encore aujourd’hui ce que je fais : jouer avec des ordinateurs.
Aujourd’hui, j’ai écrit environ 100 lignes de PERL pour indiquer à mon équipe quand on passe de la zone de support de l’Europe vers celle de l’Amérique puis celle ce l’Asie-Pacifique. Encore et toujours, je fais faire mon boulot par les ordinateurs…
En terminant la vaisselle, je pensait à Mme Lepic, à ses gants de caoutchouc. Je pensais aussi à ma carrière jusqu’ici. A ces jeunes années à rêver aux astronautes. Et puis je me suis souvenu de Steve MacLean. Astronaute sur la navette spatiale avec qui j’ai passé plus d’une heure dans les bouchons de circulation à Montréal.
Et puis je me suis souvenu de Kourou, en Guyanne. De la sauvegarde sur laquelle j’ai travaillé avec les ingénieurs du CNES. Au lancement que nous avons manqué de quelques jours. Ariane était partie juste avant notre arrivée. J’y ai passé une semaine et suis revenu avec quelques photos et une vidéo de lancement.
Tout ça pour dire que ma carrière, jusqu’ici m’a amené pas si loin des étoiles à quelques reprises. Que lorsque j’ai rêvé des fusées, des astronautes quand j’étais petit, j’espérait y arriver. Avec le temps, on oublie que, parfois, on y arrive presque, on est pas loin d’y toucher.