La famille républicaine
Je sais les ficèles peuvent sembler un peu grosses, mais plus j’y réfléchis, plus ça me semble cohérent.
D’un coté il y a le père.
Figure de l’autorité, il ne semble pas gêné de l’utiliser. Parfois de façon un peu trop affirmée, semble-t-il. Il garde tout de même une tendresse toute masculine envers ses enfants. Comme beaucoup d’autres pères, il hésite bien trop à laisser voir ses sentiments, tellement on lui a dit qu’il n’était pas bon de tout laisser voir. Qu’il fallait qu’il soit un homme.
Ca en est devenu une caricature pour lui, trop homme pour les autres. Il s’est forgé un blindage que personne ne sait plus traverser.
Depuis le début de sa carrière, il a beaucoup travaillé. Il a même débuté très tôt, alimenté par un fort goût de l’action et du travail. Il s’est levé tôt toute sa vie et continue, encore aujourd’hui, à aligner les heures sans compter. Pourtant, compter il sait le faire. C’est lui qui a toujours contrôlé les cordons de la bourse familiale.
C’est pourquoi il est sans cesse derrière eux, à tenter de les motiver à aller plus loin, à se dépasser. Souvent trop. Ca finit par ressembler à du harcèlement, cette violence qui ne veut que leur bien.
Aujourd’hui, on lui reproche d’être trop près de ses sous. Sauf que ce sont les sous de la famille, pas tout à fait les siens. Et puis il y a les autres, ceux qui regarde ce que l’on a, ce que l’on a fait.
Cependant, il lui faudra maintenant être aussi présent pour eux. Fini les longues journées de travail entre collègues. La journée ne se terminera pas après le bureau. Pourra-t-il être à la hauteur ? Saura-t-il revenir au niveau de ses enfants ?
De l’autre il y a la mère.
Pleine d’humanité et de tendresse envers ses enfants, elle veut le meilleur pour tous. Depuis longtemps, elle berce la famille au coucher, les emmenant doucement au sommeil, vers une paix nocturne. Elle a meublée leur vie d’histoires colorées et vives, des contes remplis d’espérance et de joie, de ce que doit être la vie, et l’avenir.
Encore maintenant, elle leur propose des horizons sans nuages, elle leur demande ce qu’ils espèrent, et leur assurent qu’elle saura le leur offrir. Elle ne saura jamais leur annoncer la vérité sur le monde qui les attend. C’est trop difficile pour elle. Elle voudrait tellement mieux pour eux.
Sauf que maintenant, elle doit affronter la vraie vie, le travail et la famille. Elle se devra d’endosser la responsabilité de toute la famille. Saura-t-elle dire non ? Avoir la fermeté nécessaire ? Tenir la maison ?
Entre les deux, les enfants qui doivent choisir.
Aujourd’hui, on leur demande de choisir. C’est l’affreux dilemme de cette procédure. Il doivent choisir entre celui et celle qu’ils chérissent le plus. Même en l’ayant choisi, lui, ils espèreront toujours être avec elle, dans ses bras. Malgré être parti avec elle, il souhaiteront toujours venir se protéger sous son aile à lui.
Pourtant ils doivent choisir, prendre position, s’identifier. Il y en aura certains qui partiront avec lui, parce qu’il leur ressemble tellement. Ou parce qu’il souhaite suivre ses pas. D’autres iront avec elle, pour vivre dans ses souhaits, s’identifier à ses rêves.
Mais pourront-ils vivre avec la moitié de leurs parents ? Avec seulement lui, ou uniquement avec elle ?
En ont-ils seulement envie ?
En fait c’est le grand oncle, le troisieme homme qui me convenait…Tu sais mon oncle d’amérique! (je plaisante car j’ai 3 oncles d’amérique)