Bizarre de voir la liberté disparaître en silence

J’ai découvert hier le nouveau blog nommé Parallèles, d’un français vivant aux U.S. suite à un trackback sur le site de Clémentine Autain.

J’ai aimé l’idée d’avoir dans mes lectures un certain type d’Alter Ego par blog interposé, un français émigré en amérique du nord, un peu comme moi, canadien émigré en France. Son billet d’aujourd’hui m’a quelque peu troublé : Military Commissions Act: will our American friends please rise up?

Pour faire très bref, il est maintenant possible aux Etats-Unis d’être emprisonné et gardé aux arrêts pouir un temps indéterminé au seul titre d’être suspecté d’être un ennemi combattant illégal. Pour citer Parallèles :

une loi qui permet tout simplement aux autorités de vous arrêter et de vous incarcérer pour un temps indéterminé sans avoir à vous accuser formellement de quoi que ce soit d’autre que d’être un “ennemi combattant illégal”, que vous soyez citoyen américain ou non

C’est déjà étonnant de voir que les américains ne semblent pas plus émus que ça, eux qui sont tellement fiers de leur démocratie exemplaire. Ce qui me choque un peu plus, c’est la totale absence d’attention de ce sujet ici en France. ON S’ENT FOUT CARREMENT

Tellement concentrés, pour certains, à grogner à propos de Sarkozy et à pester de penser qu’il sera peut-être président. Ou pour d’autres, à tempêter juste à l’idée qu’une femme ait l’outrecuidance de vouloir se présenter à la présidence de la république. Voilà des thèmes importants.

Me Eolas, je vous en supplie, venez éclairer notre lanterne sur ce qu’est, dans le droit commun (ou common law), l’habeas corpus qui vient de disparaître du droit américain. Et les autres bloggeurs phares, venez nous donner votre avis et nous dire ce à quoi vous penserez la prochaine fois que vous irez aux States.

Parce que moi j’y serai dans trois semaines pour le travail. Et je commence sérieusement à me poser des questions sur mon futur voyage. Mais de penser que je pourrais potentiellement y être arrêté, gardé en prison sans avoir le droit à un avocat, sans même un recours à la convention de Genève, ça me fait un peu froid dans le dos.

Il semble aujourd’hui moins risqué d’aller en Chine ou au Yemen, que d’entrer dans le pays voisin d’où j’ai grandis, les Etats-Unis d’Amérique.

Leave a Reply