J’aurais voulu

« Laissons les bises, alizées aux voiliers, aux petits drapeaux de plage Colorés »

J’aurais voulu avoir ce mouvement. Cette musique qui entre en moi et qui renaît en mouvement. J’aurais voulu avoir cette peau noire pleine d’abdos et de vagues, de mouvements, d’imagination. Une peau qui vole, des bras qui attrapent la vague des sons. Un équilibre improbable, mais tellement stable. Un tourbillon d’expression. Une douceur qui se réveille pour me dire comment c’est bon.

J’aurais voulu avoir son sourire. Ses mouvements cassés, brisés dans leur élan, qui bégaient, secouent, hésitent d’assurance. Ses cheveux qui entourent sa sensibilité, son expression, son plaisir à danser. Sa passion à transmettre aux autres son plaisir à bouger, à exprimer cette énergie éolienne au fil de ses mouvements brusques.

J’aurais voulu avoir ses mimes, ses mouvements que j’ai vus naître il y a des années au Québec. Sa force, sa détermination à me faire comprendre ce qu’il entend. L’intensité du regard qui s’élance vers moi, l’assurance de pivoter en l’air en sachant qu’on saura retomber. La puissance de ce corps regroupé sur lui-même, explosant de la force du mouvement, de la musique.

J’aurais voulu avoir sa grâce, son équilibre et sa légèreté. Cette étonnante simplicité a bouger dans la musique. Cette paix à danser, à me dire ce qu’elle imagine entendre. Pousser son corps dans des mouvements incertains. Faire taire l’énergie, arrêter la dynamique. Juste un pied qui roule, un regard qui oublie où nous sommes. Puis laisser le libre retour de toute cette énergie, cet stabilité incohérente.

J’aurais voulu avoir la plénitude de leurs sourires, du plaisir de leur danse, de leur création. J’aurais voulu les connaître pour qu’il m’expliquent l’inexplicable. Qu’ils m’assurent que je ne me trompe pas.

Je voudrais pouvoir, simplement leur dire merci. Et à lui aussi.

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