C’était il y a quelques semaines, je croise Anne-Véro en passant acheter le Canard. Depuis des semaines je me devais de passer la voir à ses séances de dédicaces mais je me loupais toujours. Ce matin là, j’étais content de la revoir. J’ai tout de même manqué sa dédicace, ayant acheté Zou! juste après son départ. Pas grave, on est presque voisins.
Aujourd’hui, j’ai débuté et terminé Zou !! Au calme dans ma Normandie, je l’ai écoutée me parler de sa Bretagne. Mais parler de Zou! m’est un peu particulier. Pas pour la qualité de l’oeuvre : écriture dynamique, parfois drôle, toujours efficace. Je crois que simplement indiquer que je l’ai lu d’une traite laisse peu de place au doute : j’ai beaucoup aimé.
Mais cette lecture m’est toute particulière car je connais Anne-Véro depuis des années. “Malo” a partagé la même nourrice que ma fille pendant des années. Nous nous sommes donc lié d’amitié au fil du temps, passé des soirées ensemble avec les enfants. J’ai vu doucement grossir son ventre et arriver “Cézembre”. Dans nos photos de famille, il y a plusieurs des siennes.
Donc impossible pour moi de ne pas entendre la voix d’Anne-Véro me disant ses pages. Peux pas ne pas me souvenir de l’entendre raconter la disparition de son fils lors de nos retrouvailles après les vacances. Me souvenir de certains épisodes plus difficiles. Mais ce ne sont que quelques détails que je connaissais.
Et puis, il y a écrit “Roman” sous le titre, pas biographie. Il se nomment “Malo” et “Cézembre” ses amours, pas les prénoms que je connais. Et donc après un bon moment à chercher le vrai du faux, l’imaginé du vécu, le roman du réel, j’ai abandonné et n’ai plus qu’écouté la voix d’Anne-Véro me raconter cette histoire. A rattacher ses expériences aux miennes, aux différences, à imaginer ces endroits, ces personnes. Impossible toutefois de me séparer de la voix de la narratrice. De plus, je n’en avais absolument pas envie.
Piètre lecteur depuis plusieurs années après avoir dévoré des livres à la chaîne, je suis heureux que Zou ! fasse partie de mes (trop) râres lectures. Heureux de connaître Anne-Véronique et d’avoir encore, parfois, la chance de la rencontrer au détour d’une rue, d’une librairie. Surtout heureux d’avoir aussi pu connaître Chance !
Louis… je te découvre, ce soir, au fil de mes promenades Facebookiennes… je te surprends écrire Zou ! Je clique, curieuse, et je te lis. Et la petite larme que tu m’offres ce soir se souvient de l’enfance que nous avons partagée… pas la nôtre, mais celle de nos enfants. Ces souvenirs aussi me font vivre et font ce que je suis. Tous les souvenirs comptent… merci pour ce billet qui m’offre l’or de ton regard et de ta tendresse. Je t’envoie un calin, pour toi et toutes tes petites femmes de ta vie. Pour nos souvenirs, nos enfants, nos soirées et nos déjeuners, nos piscines, et je lève mon coeur à la santé de tous ceux que nous aurons encore ensemble. Merci vieux frère…
Ca faisait tellement longtemps que je n’avais plus vécu ce plaisir d’ouvrir un livre à la première page et de le lire d’une traite, ici, dans le calme de “ma Normandie”. Merci surtout à toi !