C’est dans ce long couloir de Rudra que j’ai osé, rapidement t’interpeller après avoir assisté aux premiers cours de danse d’Alice. Tu passais devant moi et je t’ai félicité pour ta musique. Et de te dire que ça me rappelait Keith Jarrett et là, tu m’a lancé “Le Maître”.
Je croyais que ça se terminerait là, comme toutes les rencontres impromptues. Contacts avec ces musiciens que l’on voit, nous les “spectateurs”, qui vous écoutons. Je pensais que la musique, le contact, resterait loin. Mais ce regard quand tu m’as lancé “Le Maître” posait une certaine connivence. J’ai espéré pouvoir renouer contact un de ces jours.
Et un de ces jours est arrivé au théatre du Jorat. C’était comme si c’était normal. Pour toi probablement mais pas pour moi. On s’est croisé dans le jardin à coté du théatre et c’était déjà comme d’habitude. Probablement aussi naturel, aussi libre que ta musique. Puis il y a eu l’EPFL et d’autres moments qui se poursuivent.
Et encore des surprises comme celle-là.
Il y a des rencontres comme celle-là qu’on chérit. J’entendrai toujours ta musique, tes improvisations, ta sensibilité.
Le soleil qui tombe des verrières du studio de Rudra sur ton piano n’emmène pas que la lumière. Il illumine ta musique. Et tu illumine sa lumière.