Le fil

Un soir, à la radio, en 92, à Montréal j’entendais “Opium” et je découvrais Daniel Bélanger. Un peu avant de partir de mon pays pour aller vivre ailleurs. Dans mes bagages, j’allais prendre avec moi “Les insomniaques s’amusent” et l’emmener en France. Puis, à distance, découvrir “Quatre saisons dans le désordre”. Recevoir en cadeau “Déflaboxe” et retrouver “Rêver mieux” et “L’échec du matériel”.

Depuis vingt-cinq ans, je l’écoute de loin. Je l’oublie pour mieux pouvoir le redécouvrir après un trop long moment. Un jour, à Montréal je suis tombé sur “Auto-Stop”. A chaque fois, Daniel Bélanger est une redécouverte, une musique, des textes, un ensemble cohérent.

Encore là-bas à Montréal, je m’étais amusé à repiquer “L’autruche” au piano. Puis plus tard, ici en France, “Télévision”. Des musiques faciles pour un éternel néophyte, mais avec des textes qu’on écoute plus que la musique qu’on apprend.

Puis j’ai découvert une expérience sublime : écouter “Déflaboxe” dans le train de banlieue entre Paris et Versailles. Ce train n’aura jamais d’autre son que celui du boxeur…

Donnez-moi des roses, mademoiselle…

Et puis, encore dans un de ces moments où je l’avais oublié depuis trop longtemps, je tombe sur “Dans un spoutnik”

https://www.youtube.com/watch?v=z7KsNC63-GY

Des larmes, de la tendresse et du rêve. C’est avec cette chanson que j’ai découvert “Rêver mieux”. J’y ai passé tellement de temps dans ce spoutnik avant de me reconnaître dans cette chanson.

Et aujourd’hui, encore, au détour d’une recherche sur Internet, je tombe sur “Paloma” et ça recommence. Je découvre un nouvel album, des nouvelles chansons. Et là je reste scotché sur “Il y tant à faire”

Le vague à l’âme s’il naviguait, il saborderait son navire

Il faut marcher, il y a tant à faire

Il faut rouler, m’acharner

Cent fois rouler, biner la terre

Je dois avouer que je préfère la version de l’album, nettement plus rock mais ça donne une bonne idée.   Elle va tourner un moment celle-là. Comme tellement d’autres me tiennent à la surface, m’emmènent ailleurs. Me permettent de garder le fil.

Et je vous offre le reste. Mais une suggestion, commencez par “Opium”

M’Aimez-vous encore, aimez-vous ce qui reste

une fois que le temps prend l’homme et l’use

Ce contenu a été publié dans Littérature, Musique, Non classé. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *