Montreux Jazz Festival

Demain, ma fille sera née. Encore une fois. Pour le première fois, j’étais là aussi. Ce vingt-cinq août 2000. Étrangement, je me souviens de cette cigarette sur les marches de la clinique.

Demain, Alice part à Lausanne. Elle s’envole vers ses rêves. Vers sa passion. Elle me rend humble par sa détermination. Souvent je me souviens de ma tirade :

“Moi la danse j’y comprends rien”

Et elle me prend par la main pour me faire comprendre.

Fier, d’elle; vous n’imaginez pas. Comment voulez-vous ne pas respecter une jeune femme de seize ans qui part à l’aventure pour assouvir sa passion pour la danse ? Avec le temps qu’elle a devant elle, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Elle arrive un peu plus tôt que les autres, ça lui laisse plus de temps pour apprendre.

Fier de nous aussi. Ça reste un travail de famille de permettre d’atteindre ces étoiles. Maintenant elle cherchera seule Polaris. Mais on sera toujours près d’elle. D’être là pour elle maintenant qu’elle sera plus loin. Qu’elle reste là pour nous, pour nous surprendre par sa facilité à s’exprimer avec son corps. A nous faire comprendre qui elle est.

Pars, ma fille. Pars toucher ces étoiles au bout de tes arabesques. Laisse seulement leur poussière éclairer l’ombre que tu laisse derrière toi. Elles nous montreront le chemin que nous devons suivre pour savoir te retrouver.

 

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