Décrisse !

Bon. J’ai mon crisse de voyage ! Je voulais mettre ce billet sur FB mais il a plus sa place ici.

Si vous ne prenez pas la peine de vérifier la source de ce que vous partagez, que vous cliquez “Partager” ou “J’aime” sans savoir si c’est vraiment vrai ce que vous lisez, je vous vire tout simplement de mes lectures. Fini. Oublié.  Vous serez toujours dans la liste de mes “contacts” FB mais je n’entendrai plus parler de vous. Du moins par là.
N’y voyez pas de haine, seulement que vous colportez des informations fausses, vous faites partie de la rumeur. Il n’y a pas si longtemps vous auriez dénoncé le voisin sans trop vous poser de question.  Vous auriez raconté des histoires à propos ce ce voisin qui ne sort pas le vendredi.  Celui au nez crochu.  Celui qui est plein aux as vu d’ou il vient.

Vous partagez parce que ça vous arrange.  Vous partagez sur Facebook comme vous votez, sans vous poser de question.  Vous me jeterai la pierre et vous aurai peut-être raison :

Tu ne vote pas, tu n’est même pas français, donc ferme ta gueule

Ben non, voter ce n’est pas se donner le droit de l’ouvrir ou non.  Ce n’est pas ça la démocratie.  La démocratie c’est le droit de parler librement.  De dessiner des conneries qui choquent certains.  De pouvoir afficher son homophobie ou sa peur des religions.  La démocratie, c’est le pouvoir de s’afficher comme un con.

Mais quand je vois tomber une “alerte enlèvement” qui date d’un fait divers de 2007, quand je vois une citation tendancieuse qui semble trop facile je me questionne, je m’interroge.  Quand je vois “light” ou “bio” sur un paquet de biscuit ou sur un politicien, je me demande.  Vous, vous cliquez “Partager” ou “J’aime”.  C’est votre problème.

Je taquine la cinquantaine.  J’ai décidé, un jour enjoué, de cesser de me censurer pour faire plaisir aux autres.  C’est ce que je fais depuis cinquante ans à peu près.  C’est Corine Couturier qui m’a donné l’idée un jour ou je lui demandais son avis à propos de la culture viticole en biodynamie.  Sa réponse :

“J’ai plus d’un demi-siècle. J’en ai rien à foutre de ce que les autres pensent.”

J’ai été surpris alors et un peu hébété.  Aujourd’hui je comprends mieux et j’ai envie de faire miens son affirmation.  Vous avez entendu ce que vous souhaitiez entendre de ma part depuis cinquante ans, bientôt j’en aurai fini.

En attendant, vérifiez les conneries que vous relayez.  Vous ajoutez au bruit de fond qui enterre l’important.

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