Indépendant paysans de l’an mil au lac des deux montagnes

Ne me demandez pas pourquoi le titre. C’est comme pour le Jazz, ça n’a souvent rarement de lien avec le contenu.

Vu que ce matin j’ai un peu de temps et que le billet de l’esprit vagabond m’a poussé au commentaire, j’ai pensé qu’il serait utile de sortir d’une réserve que je tente de m’imposer et de commenter la politique québécoise.

Sortir de ma réserve car, ayant quitté le Québec en 1994, je ne vois pas comment je pourrais commenter de façon cohérente la politique d’un endroit où je ne réside plus. Mais parfois, on arrive à voir des choses de loin que ceux qui sont dans l’action ne distinguent pas nécessairement.

Comme par exemple, le problème de la “gauche” québécoise, représentée par défaut par un parti souverainiste qui porte une vision devenue caduque et qui aliène ceux qui ne partagent pas nécessairement des envie d’indépendance.  Donc plusieurs adhérents à ces valeurs de gauche et qui ne se retrouvent pas dans l’idée principale du PQ auront inévitablement tendance à aller voter ailleurs.

L’idéologie dépassée du Parti Québécois est un poids mort qui encombre les idéologies de gauche qui ne peuvent s’exprimer autrement.  Ou sinon, en morcelant le vote jusqu’à permettre à une droite usée et apparemment corrompue (je n’ai absolument aucune idée de l’actualité québécoise; je ne saurais donc pas commenter en détail) de se maintenir au pouvoir par défaut. Voir Pauline Marois parler d’indépendance du Québec, c’est pour moi comme revoir ces vieilles images en noir et blanc de Séraphin Poudrier qu’on nous montrait pour nous faire savoir “comment c’était dans le temps”.

La thèse souverainiste pour beaucoup de personnes se disant de la gauche québécoise, c’est un peu comme le beau-frère collant qu’on est pogné pour endurer pendant les party de Noël. On préférerais qu’il soit ailleurs, marié avec une autre mais on fait avec.  Bien sûr, il y a aussi la supériorité de l’idéologie de gauche qui s’affirme, mais dans ce cas, on fait face à un mal universel.  Je sais, je l’ai déjà cité mais j’adore cette tirade de Desproges :

« à part la droite, il n’y a rien au monde que je méprise autant que la gauche… Qu’on soit de gauche ou de droite, on est hémiplégique. Disait Raymond Aron. Qui était de droite. »P. Desproges

Et ça m’énerve gravement ! De voir ces gauchisant se couvrir de cette hautaine grandeur des valeurs de “Laa gôche” et de les voir chier sur leur voisin m’hirsute le poil.  Ce sont les mêmes qui vomissaient leur racisme en affirmant au lendemain du référendum de 95 qu’ils auraient gagné si seulement les “vrai québécois” avaient voté !

Encore une fois, j’ai quitté le Québec il y a longtemps et j’ai intentionnellement immigré, c’est-à-dire que j’ai décidé de continuer ma vie dans un autre pays.  Seule la paresse et la procrastination m’ont empêché jusqu’à maintenant de de venir français mais ça ne saurait tarder.  Je ne peux commenter par le détail la vie politique québécoise mais certaines évidences sont visibles même d’ici.

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