J’avais déjà eu cette impression de foutage de gueule médiatique il y a plusieurs années, fin août 1997, lorsque la pôvre Lady Diana s’en était allé se faire exploser la tronche sous le pont de l’Alma, entraînant une clameur planétaire, tristesse et larmoiements pénibles quant a la perte mondiale qu’était sa disparition. En attendant, six jours plus tard, une future sainte s’éteignait dans la presque ignorance mondiale, alors que celle-ci avait dédié sa vie à la pauvreté et avait eu un impact nettement autre sur la vie de plusieurs.
Ces derniers jours, je me suis retrouvé un peu dans la même situation, lorsque, quelques jours après la mort de Steve Jobs, disparaissait Dennis Ritchie dans l’indifférence presque totale, mis à part les Geeks qui savaient, eux, qui il était.
Le père d’Unix, du langage “C”, d’une grande partie de l’informatique logicielle. Sans Ritchie, pas d’Apple, pas d’Android, pas grand chose. Pourtant, who cares. Steve does. Allez demander aux artistes sur le dos desquels il a fait son beurre. Je parlais de Patrick Watson récemment… Malheureusement, ou peut-être heureusement, ceux qui changent vraiment les choses restent dans l’ombre.
Ritchie a toujours été une figure de proue pour n’importe lequel ingénieur qui a appris le C. Le K&R reste la référence (pour les ignares, ils vous reste le grand G). Je sais, ça fait un peu ‘initié’, élu, peu m’en importe. Il restera dans l’histoire bien plus longtemps que le bail d’un Apple Store. Et tant pis pour les autres, qui continueront à penser que SJ a vraiment changé quelque chose d’autre que leur façon d’acheter.