Pas si loin des yeux

Il y a quelques années, partir en déplacement à l’étranger signifiait passer une ou deux semaines sans nouvelles des siens, si ce n’est qu’un ou deux coups de téléphone.  Ça me rappelle mon premier voyage professionnel à l’étranger, en Indonésie, où pour une absence de deux semaines, on me permettait un coup de fil à la maison. A l’époque, téléphoner internationalement coûtait une fortune.

Je viens de passer une vingtaine de minutes avec ma petite famille à bavarder en webcam, à regarder les fleurs qu’elles ont acheté au marché, a rigoler avec les filles.  Juste avant, j’avais passé vingt minutes au téléphone, passant par une connection “Voix sur IP”, donc sans payer de frais téléphoniques.  Tout ça a dramatiquement changé en vingt ans.

Maintenant, les séparations sont moins difficiles avec la famille pour ceux et celles qui doivent s’éloigner de la maison pour le travail.  Je parlais avec des collègues qui était parti de la maison pour quatre ou cinq semaines déjà. Faut dire qu’eux, ils n’ont pas d’enfant donc ça facilite la vie.

C’est peut-être aussi pourquoi, lors du retour, il y a un vague sentiment que je n’était pas vraiment tout à fait parti, que je restait tout de même un peu présent.  Faut dire que, pour moi aussi, le dépaysement n’est pas total. Un déplacement au Québec, à Montréal ce n’est pas pour moi un gros changement, c’est plutôt un retour aux sources…

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