Même Google s’en est pas rendu compte…
Il y a des années, j’ai quitté mon plateau. Celui où j’avais vu naître mon métier, ma passion pour mon travail, les dimanche sur le Mont-Royal (ça ne s’apellait pas encore les tamtams car on était encore moins d’une centaine). Pour vous dire comment c’est loin, y’avait même pas l’internet qui était encore chez les pee-wee.
A cette époque, je lisais Ducharme. C’était avant que la lecture vienne mourrir à coté de moi. J’avais découvert “L’avalée des avalés”, et puis, “L’hiver d force” qui se passait dans mon quartier. J’ai terminé de lire le livre, au printemps dans le parc du Mont-Royal, bien avant de voire arriver les tambours, après les premiers rayons de soleil. Après ça, j’ai entendu Charlebois chanter “Dix ans” et m’ammener les larmes aux yeux. Mais j’étais déjà parti.
Y’a pas longtemps, je suis revenu sur le plateau pour mon travail. Après plus de dix ans en France, après y avoir fait ma vie, mon travail m’a ramené sur le plateau, au 4200 St-Laurent, Montréal. Un immeuble que je ne comprenaais pas, à l’époque, mais qui était juste à coté de la pharmacie “Lobaw (sic faut que je vérifie l’orthographe exacte)”, coin St-Laurent et Rachel. Y’avait pu qu’un dépanneur et une station taxi. Mon travail m’avait ramenné là, juste à coté et il n’y avait plus rien.
Enfin, il y avait autre chose, signe de l’évolution d’une ville, se sa vie, qui oublie les histoires, les détails. Qui laisse aux auteurs la tâche de faire l’histoire, de laisser au autre un souvenir.
J’y retourne dans quelques semaines. J’essaierai de me souvenir de ramener “L’hiver de force” avec moi.