Ouistreham, 9pm

Y’a des moments, comme ça. Bien peu. Ce qui fait que ma femme s’en rend compte.

D’un coté, une table d’allemands. Du moins, je crois, à les entendre parler.

De l’autre, une table de bon vieux français. Le type frontiste en cure.

Et nous entre les deux, un vendredi soir à Ouistreham. Je viens d’arriver, de retrouver ma femme, ma plus jeune fille car la plus grande a passé la semaine avec moi.

Pour faire la fête, nous nous retrouvons au resto de l’hôtel. Pour une fois, on peut être ensemble à table, au calme.

Pas pour longtemps. Car même si la dame des allemands semble avoir reconnu Fanny (qui est là depuis dimanche) il semble venir de la table des frontiste, déjà comme un bruit de fond de contestation. Une de ces vieilles vide ne veut pas entendre de bébés le soir dans des restaurants. Ca part mal pour la cohabitation. De plus, je ne suis pas en jambe. J’ai passé deux mauvaises nuits, cause les allergies et j’espère pouvoir diner tranquille avec ma famille.

Et elle nous la remet, assez sonore pour que je ne puisse pas me changer les idées avec un Chablis de Mr Faivre. Après un moment, histoire d’aller chercher des jouets, je quitte la table avec Fanny, non sans laisser au passage à la vieille un Ne vous inquiétez pas, on revient.

Pour faire une longue histoire courte, ils mon gâché mon diner en famille, ma femme ne m’avait que rârement vu dans cet état et j’ai failli coup de bouler la vieille qui a finit par aller se plaindre à la direction.

Pendant ce temps, la table d’allemands regardait Fanny avec tendresse. La même dame qui parlait français s’est même excusée d’avoir attiré l’attention de Fanny alors qu’elle mangeait.

Finalement, la matière première à cimetière est parti, nous avons pu terminer tranquillement notre diner et même partager notre frustration avec le serveur.

Et de réfléchir en partant, si ça vallait vraiment la peine de venir mourir sur ces plages juste à coté pour des (maintenant) vieux français aussi rustre. “C’est pour les autres” arrive toujours juste après. Mais dans des moments de colère, la question reste quelques instants.

P.S. La dame apparemment était belge. Autant pour ma preception des accents.

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