A demain

Parce que demain, j’ai quarante-et-un ans.

Parce que la quarantaine est déjà passée. Et pourtant.

Je ne me souviens pas vraiment de mon dernier anniversaire. Pour la première fois, mon blog me permet d’avoir une vague idée de ce que je pensais l’année dernière à peu près au même moment :

Les prochains mois ammèneront un autre enfant, un mariage, un nouvel endroit où passer du temps, un nouveau type d’action auprès de mes collègues de travail. Et puis, on verra pour le reste.

Eh oui, tout ça est arrivé. Fanny est née le 12 mai vers midi. Depuis elle se marre (sauf tout à l’heure où elle a piqué une vraie crise). Elle semble être satisfaite d’avoir été le résultat de tant d’attente. Elle a dix mois maintenant et attend le printemps pour apprendre à marcher.

Puis nous nous sommes marié, Nathalie et moi. Elle a fait un boulot énorme pour que tout se passe à merveille. J’ai été plutôt à l’écart de tout ça. J’avoue n’avoir manqué d’intérêt pour tout ce qui a entouré le mariage. C’était tellement important de me marier à Nathalie. Tout le reste me semblait bien pâle.

Cependant, on avait quand même acheté ‘Kamikamamak. Le boulot autour de cette maison pour l’amener au mariage, celui-là je le revendique. J’y ai passé du temps par plaisir.Ca continue. Le succès d’avoir pu réunir la famille et les amis, la suite à Noël avec les grands-parents et ensuite les amis. Je suis fier ce cet endroit. Du plaisir que j’ai à y travailler, à en faire quelque chose.

Quant à la CFTC, ça reste mitigé. Après avoir passé tant d’heures à voir la CFDT faire les gorges chaudes au moindre soupçon de polémique, à voir une direction complètement sans moyen, sans objectif, naviguer à vue, j’ai un peu perdu l’enthousiasme. Faut dire que l’enthousiasme venait de JP. A le connaître, je le respecte toujours autant, mais j’ai perdu l’admiration. Le jour où il apprendra à lever les yeux de son clavier, il aura fait un bon pas en avant. Je reste quand même D.P. car il y a des choses utiles à faire.

Et le reste, c’est ce qui se prépare. LinuxCOE arrive dans ma carrière. Les deux jours avec Bryan & Bruno furent intéressants. Je vais peut-être trouver dans l’opensource ce que je cherchais dans le syndicalisme : l’ouverture.

En attendant, demain j’ai quarante-et-un ans et j’ai toujours l’impression de passer à coté de quelque chose. Ce bruit de fond reste là depuis des années. Un peu moins sourd depuis quelques mois, mais tout de même. Mais quand on est loin, on fait parfois des erreurs de parallaxe. On se méprend sur l’alignement de ce que l’on souhaite et de ce que l’on a manqué. Seul le temps sais mettre de l’ordre dans ces parallèles et les quelques diagonales qui les traversent.

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