La démagogie à tout age
Suite à un billet de David Abiker sur le BBB, je me décide à aller voir qui était Clémentine Autain dont il parlait avec tant d’éloges.
Là je vois la tête d’une jeune dame que j’ai vu récemment à la télé (je ne me souviens plus où). J’ajoute donc ce matin son feed RSS à mon aggrégateur. Je jetant un oeil à la liste des billet, je tombe sur celui-ci : Le meilleur de Sarkozy. Bon ce matin, je suis (finalement) en arrêt maladie et j’ai un peu de temps. Je prend donc quelques minutes pour regarder le clip qu’elle nous propose.
Un beau morceau de démagogie à l’américaine que ce joli petit clip. Il me rapelle beaucoup les spots publicitaires présentées lors des élections américaines (et même certains que j’ai vu à l’époque, au Canada). Il est donc extrêmement ironique de voir les détracteurs de Sarkozy utiliser exactement les mêmes procédés qu’ils décrient. Par contre, ça devient un peu moins risible, lorsque ce type de démagogie est utilisé par les élus. Imaginez une minute Ségolène Royal faire le même billet sur son blog ???
Quand on est un peu observateur de la scène politique, on n’a pas besoin de ce type de pamplet pour avoir remarqué les contradictions de M. Sarkozy. Le problème, c’est que ces mêmes contradictions se retrouvent presque systématiquement dans la population française. Les partisants de gauche devraient donc s’attrister de voir se refléter les propos de NS dans la société française et y trouver tant d’écho. Ils devraient aussi tenter de proposer des alternatives valables à cette situation.
Ils devraient aussi peut-être se demander pourquoi, avec un discours qui se rapproche parfois de celui de NS, Madame Royal a soudainement vu sa cote de popularité augmenter jusqu’à la propulser à la tête des intentions de vote des partisants socialistes. Bien évidemment, l’ensemble de ses positions est à des lieues de NS, mais le “rough” qui est relayé par les médias prend parfois les mêmes échos.
Je me dois d’être observateur seulement, je suis un étranger en situation régulière et donc je ne voterai pas en 2007. Mais j’ai vécu de très près deux élections nationales en 1984 et 1988 au Canada. Les ficelles restent toujours les mêmes que l’on soit de droite ou de gauche. Les convictions politiques rendent aveugles et cet aveuglement mène souvent à la démagogie.
Dommage pour une élue.