Mauvaise nouvelle
J’ai appris la mort d’un collègue de travail aujourd’hui. Histoire d’éviter de faire un bruit macabre autour de sa mort, j’ai décidé de ne pas publier tout de suite ce billet. Ce n’était pas un collègue très proche. Je l’avais au téléphone de temps en temps. Je l’ai peut-être rencontré une ou deux fois (il vivait à Lyon). Mais il travaillait dans le même service que moi; dans l’équipe d’à coté quoi. De plus, il était, comme moi, délégué du personnel pour la même formation syndicale.
Il s’est suicidé vendredi matin. Une récente promotion rendait caduque ses espérances de pouvoir profiter d’un départ en pré-retraite avec un ‘package’ adéquat. Il se devait donc de partir à titre de volontaire bien qu’il ne semblait pas convaincu. Pourtant, à priori, son poste n’était pas menaçé. Mais bon, il est difficile d’imaginer ce qui a trainé dans sa tête et qui l’a poussé à ce geste. Des éléments semblent par contre confirmer que le P.S.E. en cours est bien la raison qui l’a poussé à bout.
Paradoxal que dans son cas, il ne risquait pas de perdre son poste, il en soit arrivé là. Des collègues du syndicat l’ont rencontré à plusieurs reprises au cours des dernier jours. Personne n’a pu penser qu’il se sentait menacé bien qu’il évoquait un harcèlement de la part de son manager.
Etonnant quand on connais son manager, une femme d’une extrême gentillesse. Elle partait en congé vendredi dernier, la pauvre. Il semble que ce soit très difficile pour elle. Je n’ose même pas imaginer.
Enfin, le P.S.E. 2006 aura fait une victime. Peut-être pas par responsabilité directe, mais tout de même une victime. Certain diront qu’il est sa propre victime. S’il avait été candidat à la pré-retraite, tout ça ne serait probablement jamais arrivé.
Ca trainera toujours dans un coin de ma tête cette histoire. Comme une preuve que la vie se permet parfois des chose que l’on ne saurait imaginer.
En attendant, il reste à s’occuper de sa famille.