De la difficulté de l’association

Deux jours après le grand rassemblement de l’inter-syndicale à laquelle j’ai participé; celui du 4 octobre, on commence déjà à voir se fendiller la coquille de l’intersyndicale.

Ce qui semble trop triste pour une bonne majorité de l’audimat syndicale de notre cher employeur, ne me semble que trop normal et typique de ces activités : la difficulté de garder une cohérence à plus où moins long terme. J’y vois un aveu d’échec du fonctionnement trop démocratique des organisations syndicales. Elles seront toujours perdantes, surtout lorsqu’elles auront à affronter des organisations politiques basées où l’organisation est centrée sur une personalité, souvent forte d’un charisme incontournable.

Comment voulez-vous opposer à personalité unique, un chef d’entreprise en l’occurence, cinq dirigeants tous unis qu’ils puissent être ? Lors de la 2eme guerre mondiale, les alliés ont réussi à se fédérer derrière une amérique juvénile mais puissante de cette jeunesse et cette insouciance. Les divergences sont certe apparues, mais pour notre grand soulagement, elles sont arrivées après l’armistice, et non pendant la guerre.

Imaginez Staline disant à Roosevelt d’aller se faire voir avec ses idées ? Imaginez Churchill considérant les ricains commes des sous-hommes sans éducation ? C’était peut-être le cas, mais la cohésion était primordiale et l’unique représentant de l’alliance, derrière lequel tout le monde se regroupait, c’était bien l’Amérique.

Loin de moi l’idée de dénigrer la participation des autres membres des forces alliées, dont mon pays natal. Mais la personalité charismatique, à l’époque, c’était l’Amérique. Elle l’est demeurée pendant les 50 années qui ont suivi.

Donc, si on en revient à la vivacité inter-syndicale, elle ne peut espérer un avenir florissant que si elle sait s’allier un leader d’opinion qui saura regrouper derrière lui tous les membres avec leurs divergences, pour aller d’un seul mouvement, s’opposer aux dirigeants qui leur font face.

En dehors de cela, la cohésion nécessaire s’effritera inévitablement.

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